vendredi 25 septembre 2009

Tout compte fait

Petit matin frisquet pour un trajet matinal du quartier St-Michel jusqu'au Vieux Montréal. Mais je ne me plains pas, bien au contraire. Je me réjouis de chaque journée additionnelle où je peux aller au boulot à vélo. Pour le pur plaisir de la dépense physique. Pour le bonheur d'être dehors au moins pendant ces courts trajets de l'aller et du retour. En fait, il arrive même que ce soit les meilleurs moments de ma journée. Avouons-le, tous les boulots ne sont pas ... transcendants. Et puis, en ce mois de septembre, c'est un peu comme un compte-à-rebours vers le temps froid et l'hiver.

Mais ce matin, précisément parce que je me dirigais vers le Vieux Montréal, je pensais aussi aux coûts liés au travail au centre-ville. Et pendant que je moulinais dans l'air frais, je faisais mes comptes. Et plus je compte, plus j'appréhende les frais qu'entraînera pour moi le retour de l'hiver.

Comme travailleuse autonome confrontée à la logistique d'un grand nombre de déplacements quotidiens, cueillettes et livraisons de boulots, et la plupart du temps, pour de courtes visites, le transport en commun n'est pas l'idéal, particulièrement en dehors des heures de pointe parce que je passerai littéralement ma vie dans le métro et dans l'autobus à quadriller le Montréal métropolitain dans tous les sens. Quand la saison ne sera plus propice au vélo, je devrai donc me résoudre à nouveau à prendre la voiture. Yuk! Triple yuk.

Depuis la dernière hausse de tarifs des parcomètres de la Ville de Montréal (et celles des stationnements publics et privés qui suivit immédiatement), c'est qu'il faut avoir les poches bien garnies pour s'amener en voiture sur l'île de Montréal, et tout particulièrement dans le centre-ville ou le Vieux-Montréal.

Mais ce matin, mon rapide calcul me fait sourire : je sais que ce vélo, acquisition que je ne pouvais justifier rationnellement au moment de son achat, sinon qu'il répondait au pur principe de plaisir, s'est complètement rentabilisé en moins de temps qu'il ne m'en faut pour dire parcomètre !

L'argument économique en faveur du vélo n'est plus à faire. Je le sais. Mais pour les quelques sceptiques qui restent, je vous le dit : à 3$ de l'heure le parcomètre, et à 12$, 15$, 18$ et parfois plus, pour à peine une demie-journée de stationnement, il a fallut moins d'une saison pour rentabiliser ma monture. Parce que non seulement je calcule les coûts de stationnements, mais l'essence en moins, moins d'usure sur le véhicule. Et fini les copieuses contraventions pour parcomètres expirés !

Comment serai-je récompensé pour cette belle action citoyenne d'avoir remplacer une voiture par un vélo dans la circulation montréalaise : en payant plus d'impôts à la fin de l'année. En effet, pour les travailleurs autonomes, une partie des coûts liés a l'utilisation d'un véhicule automobile sont des dépenses admissibles. Mais à ce que je sache, le Ministère du Revenu ne prévoit rien pour le vélo, son acquisition, son entretien, les sacoches, le porte-bouteille, le cadenas, alouette. Vivement une réforme de la fiscalité pour les cyclistes!

2 commentaires:

Alec a dit…

Belles photos! Excellent sujet et très bon point à propos de l'inégalité d'indemnités fiscales pour les travailleurs autonomes cyclistes.

Jerome a dit…

Les frais d'utilisation d'un véhicule moteur sont déductibles, tout comme ceux du transport en commun. Les déplacements de ces véhicules sont régis par le code de sécurité routière, TOUT comme les déplacements en vélo.

Pour le fisc, je ne me gênerais donc pas pour soumettre quand même la section des dépenses reliées à l'emploi. Coût d'acquisition du vélo + accessoires, amortissement, dépenses d'entretien... En autant que ces frais sont vérifiables et que vous tenez un registre de vos déplacements... ;-)