L'Unesco définit la culture, dans son sens le plus large comme étant « (...) l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »
Dans le contexte d'une telle définition de la culture, les rites et rituels funéraires sont bel et bien des traits culturels. Et ce n'est pas par goût du macabre que j'ai choisi d'écrire une note sur le phénomène du descanso.
Descanso est le mot espagnol pour désigner les mémorials improvisés, en bordure des routes, à la mémoire des accidentés. Ce qu'on appelle en anglais 'road side memorial'. (Quel serait le terme français ?) Il s'agit de désigner l'endroit où une personne est morte subitement et de façon innatendue. Il ne s'agit pas de désigner le lieu d'une scépulture, mais bien le dernier lieu où une personne a été vivante. L'origine du descanso remonte sans doute à une époque où, pour des raisons diverses, les personnes étaient inhumées sur le lieu même de leur décès.
En août dernier, dans les environs d'Albuquerque au Nouveau-Mexique, un tel mémorial à fait son apparition, mais il s'agissait non pas d'une croix, ou de bouquets de fleurs, mais bien d'un 'vélo fantôme' (ghost bike) à la mémoire d'une victime récente, une cycliste. Un petit vidéo* d'une station télé locale nous relate la nouvelle.
Il semble bien que depuis quelques années la culture cycliste ait généré sa propre variante du descanso, tout à la fois rite funéraire et énoncé politique, statement percutant sur la cohabitation vélos et véhicules moteurs...
Il existe un site internet au sujet de ces ghost bikes, site qui nous apprend leur histoire, les endroits où ils ont fait leur apparition un peu partout dans le monde, incluant au Canada. On peut aussi voir de très belles photos noir et blanc de quelques uns de ces mémorials dans un diaporama produit par le New York Times.
Je n'avais jamais entendu parler de ces mémorials et je les trouve fascinants. Précisément le caractère fantomatique du vélo tout blanc - couleur de la mort dans nombre de cultures - qui lui confère une grande élégance, une sobriété que n'ont pas, il me semble, les fleurs de plastique et les articles religieux...
[* L'extrait vidéo est en anglais, et il est précédé d'une courte pub, désolée!]
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mardi 29 septembre 2009
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5 commentaires:
http://www.yehudamoon.com/index.php?date=2008-02-20
Effectivement Suzanne. J'en avais déjà parlé ici :
http://www.weelz.fr/fr/velo-urbain/2008/05/10/un-velo-fantome-pour-commemoration-ghost-bike/
@ bientôt !
Je ne savais pas cela...bonne journée...
Merci à Defrag et Spylberg pour les liens!
Tiens! Un article sur ce sujet à Radio-Canada :
Un «vélo fantôme» sur Sussex
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