dimanche 30 mai 2010

Balade blues

Je le dis d’entrée de jeu, je ne connais rien à la musique d’un point de vue technique. Mais j’aime la musique éperdument. La vie sans la musique, je n’ose même pas imaginer ce que ça pourrait être, ou ne pas être.

Aujourd’hui Journée des musées montréalais, je ne suis pas la seule à m’être précipitée pour aller voir We want Miles, l’expo de l’été au MBA de Montréal. Pas question pour moi et mes invités d’emprunter les circuits d’autobus gratuits : c’était une journée p-a-r-f-a-i-t-e pour une balade en vélo. J’ai pris le mien, ils ont pris des Bixi, et hop on est partis. Le temps frais, la brise constante, les rues pas trop emcombrées du centre-ville par un dimanche matin, ont fait de l’aller et du retour un pur bonheur.

Quelle merveilleuse proposition que cette exposition sur Miles Davis. Les murs noirs des différentes salles m'ont fait l’effet d’un immense écrin de velours où scintille l’obsidienne pure de son génie. Parce que Miles Davis, c’est un peu comme Picasso : il n’y a pas un Picasso, mais des Picasso. Il y des Miles Davis, et l’exposition nous les donne à voir et à entendre. Miles Davis a lui aussi exercé son art sur plusieurs décennies, et on traverse le siècle avec lui, presque incrédule devant tant de travail, tant d’audace, et surtout tant de rigueur.

On a beau voir toutes ces photos, entendre les extraits sonores, voir quelques extraits vidéos, lire des bouts d’entrevues, des commentaires, le personnage demeure entier, énigmatique. Il y a chez Miles Davis cette Nécéssité, ce moteur, ce feu qui couve, qu'aucune de ses excentricités vestimentaires ou ses frasques de diva ne parviennent à masquer.

Dans la série de salles en enfilade, et peut-être parce que j’ai un faible pour cette période de Miles Davis, l’installation sur le film de Louis Malle – Ascenseur pour l’échafaud nous fournit là un moment d’une grand intensité.

Nous nous retrouvons dans un rapport de vis-à-vis avec Jeanne Moreau grandeur nature, sur cet écran géant, et qui déambule dans le Paris nocture, dans le velouté du noir et blanc de l'époque. Là devant nous défilent les images même sur lesquelles Miles a improviser la musique du film, en quelques prises; une plainte lancinante d’errance et de mal à l’âme qui nous parvient, un demi siècle plus tard, avec la même magie. Ouf!

Malgré l’extraordinaire générosité de cette exposition, j’en suis ressortie complètement sur mon appétit, comme si ça avait eu l’effet d’un teaser géant pour m'inciter à parcourir l’intégrale de l’oeuvre. Aussitôt de retour à la maison j’ai mis Kind of Blue, que je n’avais pas écouté depuis longtemps. Ca n’a pas pris une ride.

En prime : Quand vous irez au Musée, n’oubliez pas de regarder de l’autre côté de la rue où l’église toute emballée pour des travaux de réfection a des allures d’oeuvre de Cristo et Jeanne-Claude, sorte de gros clin d’oeil ironique à l’art contemporain. En prime également, l'architecture du secteur, qu'on a le temps d'observer quand on prend son temps à vélo.

Bémol : Vraiment dommage que le Musée n’offre pas de stationnement avec supports à vélo. On doit se rabattre sur des parcomètres, qui ne sont pas en grand nombre, et ce ne sont pas les modèles pensés pour ça. Pour un musée situé en plein centre-ville – et qui n'a pas de stationnement – il me semble que de prévoir des support à vélos serait logique .

Musée des Beaux Arts de Montréal, jusqu'au 29 août.

lundi 17 mai 2010

30e anniversaire de VéloMag



À l'occasion du 30e anniversaire du magazine VéloMag, Opus a tenu à souligner l'excellent travail des chroniqueurs, testeurs, et passionnés de cette revue en y faisant paraître une annonce pleine page. Bravo et bonne route à VéloMag!

samedi 15 mai 2010

Connaissez-vous le Sketchcrawl ?

Aujourd'hui est la journée internationale du Sketchcrawl. Une initiative née de l'excellent site des Urban sketchers, des illustrateurs qui travaillent sur le motif, dans toutes les villes du monde. Une à deux fois l'an, ils choisissent une journée - aujourd'hui 15 mai ! - et en font une sorte de marathon de dessin. Tous partent avec leurs crayons, pinceaux, carnets, et dessinent, peignent les lieux qui les entourent. Cette année, le sketchcrawl se déroulera dans pas moins de 90 lieux déjà annoncés. Les aspirants urbansketcheurs peuvent soumettre leurs oeuvres via un groupe flickr. Parmi ces dessins, certains sont choisis et mis en ligne sur le site principal. Un festin quotidien pour les yeux et l'esprit. Tant et tant de talents! Il y a également un forum où chacun peut localiser d'autres artistes dans sa ville.

Attention : la fréquentation de ce site crée de l'accoutumance.

Crédit photo : www.sketchcrawl.com/blog/

mardi 11 mai 2010

La piste s'élargit enfin!



Bonne nouvelle! La portion longueuilloise de la piste cyclable du Pont Jacques Cartier va enfin être élargie. Cette section, complètement vétuste, était en complète contradiction avec le reste de la piste qui offre une largeur et un confort de circulation sans égale pour un pont métropolitain. Évidemment cela va entraîner la fermeture de cette portion pour trois mois durant l'été 2010. L'escalier du pilier sud sera ouvert. Préparer vos bras au transport de vos vélos, car il y a quelques marches!! Mais ce n'est qu'un maigre effort à payer pour avoir le plaisir d'utiliser comme il se devait depuis longtemps, la pleine longueur de la piste.
Vous pouvez suivre l'évolution des travaux sur Twitter ou en vous abonnant au bulletin par courriel

Twitter : http://twitter.com/PontJCBridge
Demande pour obtenir le bulletin d’information : velo@pjcci.ca

lundi 10 mai 2010

Balades du BAC : ELEKTRA II

Vendredi 7 mai

Le BAC se ramasse devant le théâtre Outremont. Pas chaud ce soir… La flemme nous tente. Facile, un chocolat chaud juste de l’autre côté de la rue, s’écraser... On opte pour la Croissanterie sur Fairmont/Hutchison mais c’est plein. On ajuste. Le pot, on va le prendre à l’Usine C et au Festival International Arts Numériques IIe édition – ELEKTRA II. L’événement a lieu du 5 au 9 mai cette année. De toute façon, moi je dis que c’était déjà dans le bac…

L’évènement qui a lieu dans différents lieux à Montréal, propose une sélection de créations contemporaines récentes : performances audiovisuelles, installations interactives, projections vidéo, expérimentations numériques, diverses formes de manipulation, de distorsion, de rendu de laboratoire, d’une trentaine d’artistes locaux et internationaux de la culture numérique. ELEKTRA a remporté cette année, ex-aequo avec le festival MUTEK, le 25e Grand Prix du Conseil des Arts et des arts de Montréal - catégorie arts numériques.

Le 7 au soir, on nous propose 4 performances audio-visuelles en salle :

CATHEDRAL SCAN [US]
Blake Carrington

Sur l’écran géant, que Blake Carrington manipule à son tableau de bord, comme un blue print : les plans superposés de trois cathédrales gothiques. Le son est émis en se frottant à l’image, effet de scanneur qui balaie à rythmes soutenu le plan qui active en temps réel une série de boucles sonores modulaires. Émerge alors une architecture musicale continue qui se dessine au fur et à mesure des variantes et des schémas. Qu’est-ce qui génère quoi, le son ou l’image ?

www.blakecarrington.org
www.perte-de-signal.org

VOX HUMANA [FR],
Raphaël Thibault, Hyun-hwa Cho

Orgue, vidéo, dispositif électronique concocté à même l'église St-Eustache de Paris. Les organismes IRGAM et Le Fresnoy ont uni l’artiste multidisciplinaire Raphaël Thibault et la compositrice Hyun-hwa Cho. Danse contemporaine, animation 3D et partition musicale. Des corps confrontés à des lieux mutants.

www.raphael-thibault.com
www.lefresnoy.net
www.ircam.fr

DONJON [FR-QC-CA]
Jean-Michel Dumas, Cécile Babiole

La matière visuelle : objets 3D minimalistes, d’esthétique des années 80, et de la culture domestique : voiture, moto, tondeuse à gazon, tourne-disque, blender, poulets à frire, guitares.. C’est une confrontation de sons générés par ces éléments visuels qui se déconstruisent et se reconfigurent. Les manipulateurs à vue, ont encaissé des lignes sonores de cordes de guitares et de synthés.

www.babiole.net
www.jmdumas.org

INJECT V.02 [QC-CA]
Herman Kolgen

45 minutes de macération d’un corps immergé. Les effets du liquide, les transformations, les jus biologiques en jeu, on assiste à la mise en pot d’un corps confit.

www.kolgen.net/nuevo

lundi 3 mai 2010

Le vieil hollandais et le jeunot performant


photo : Alec

Le vieil hollandais et le jeunot performant
par Alec Stephani - Texte paru dans le magazine VéloMag
mai 2010

— Oh! Je vois qu’il tiens à toi.
— Comment ça?
— Avec un tel cadenas, il y a peu de chance que tu te fasses voler. Tu a l’air d’un forçat d’Alcatraz avec une chaîne d'ancre de bateau.
— On dit ça, mais je ne suis pas à l’abrit de l’énervé qui s’essaie quand même et qui va tout me grafigner. Toi, au moins, …tu ne paye pas de mine!
— Merci pour le compliment! J’ai l’air d’une réguine ou quoi?
— Non, non, mais t’es plutôt discret dans ton genre.
— C’est vrai qu’avec ton rouge flamboyant, tu es plutôt visible, voire un peu risible.
— Hey! Reste poli.
— Regarde-toi, tu es comme une Ferrari dans une ruelle. Tu ne trouves pas que tu fais un peu tache dans le décor?
— Tache toi-même!
— Ok, ok. Je te niaise. T’es beau quand même! Mais je suis sûr que ton propriétaire doit être plus nerveux à t’utiliser.
— Peut-être, mais il m’a choisi pour mes performances. Il m’utilise tous les jours!
— Moi aussi, tu saura. Et certainement plus facilement que toi.
— Pourquoi tu dis ça?
— Parce qu’il n’a pas besoins de passer dix minutes à réfléchir où il va m’accrocher.
— Mouais! Mais n’empêche que c’est la preuve qu’il prend soin de moi. C’était quand la dernière fois qu’il t’a lavé, graissé et ajusté?
— Ok, ok! Je ne m’en souviens plus. Mais je ne suis pas facilement déréglable.
— Normale, tu n’a pas besoin de « locktight », la rouille fait la job!

samedi 1 mai 2010

Le Cervin fait sa mode!


Le Cervin chez Lululemon Vancouver (Robson St)

Le Cervin a su trouver une belle place pour se faire remarquer! Preuve que les Urbanista sont à la mode!