lundi 31 janvier 2011

Balades sonores sur deux roues


Rouler dans Manhattan, en groupe et en musique...
Les balades Joyride se terminent toujours par un pique-nique. (Source)

Liz Sherman, directrice de théâtre à New York, rêvait de projets théâtraux différents, de performance urbaine, impliquant le vélo. Elle rêvait de pouvoir monter un spectacle expérimental où des acteurs à vélo préformeraient sur une bande musicale. Mais il n'est pas simple de monter des projets inusités dans un contexte public sans que cela engendre quelques problèmes. Peut-être trop de problèmes pour que cela puisse se réaliser.

Alors Liz est revenue à la base de son concept : Rouler en musique.
Sur une bande sonore spécialement composée pour ces événements par une pointure de bande sonore de film, Duncan Bridgeman, et totalement inspirée du parcours préétabli, Liz Sherman a proposé aux personnes qui le désiraient de télécharger en MP3 sur leur baladeur ladite bande sonore et de se donner rendez-vous à un point précis et une heure précise dans le coeur de New York, pour une balade cyclo-musicale. Cela s'appelle JoyRide.

Ce concept rejoint très bien celui des Balades du BAC (Bicycles, art et culture) que nous avions tenté d'initier l'an passé. Il s'agissait là moins de grandes balades à vélo que de déplacements vélocipédiques pour rejoindre quelques points d'expositions ou de spectacles. Le vélo devenait alors prétexte à la découverte et à la rencontre, autant de gens que d'événements, car chaque "sortie" se créait sur place, s'improvisait selon l'humeur et les suggestions du moment. Les quelques Balades du BAC qu'il y a eu ont donné leur lot de découvertes surprenantes.
(à lire, les comptes-rendus des Balades du BAC )

Faire rouler un groupe en vélo, baladeur dans les oreilles ne serait pas possible à Montréal, une loi interdit de circuler avec un casque de baladeur. Mais l'idée est tout de même séduisante de pouvoir découvrir un quartier accompagné d'une bande sonore composée spécialement en fonction des lieux... Une trame sonore de film, quoi! Cela doit être une expérience sensationnelle! (c'est le cas de le dire!)

À Montréal, un organisme, Audiotopie, qui propose des balades à pieds où l'on peut écouter et découvrir les récits historiques de tel ou tel quartier de Montréal, a trouvé la parade légale pour le vélo à Sainte-Thérèse, en banlieue de Montréal : Réalisé par un collectif d'artistes, on nous propose des ballades en tandem conduit par les artistes eux-mêmes, Audiotandem. Ainsi seul le passager à une casque sur les oreilles!

Joyride, une balade de 11 km dans les rues de New York. L’événement s’est déroulé à trois reprises l’été dernier, soit les trois samedis d’août du festival Summer Streets, pendant lequel des rues sont fermées à la circulation.

Joyride : www.joyrideo.com
Article du New York Times : www.nytimes.com/2010/08/20/theater/20ride.html
Audiotandem : www.audiotopie.org/audiotrace


Joyride 2010 from Joyrideo on Vimeo.

Diaporama sur les préparatifs et la balade Joyride Summer Streets 2011. (Source)

jeudi 27 janvier 2011

Remonte-pente pour...Vélos..



En 1993, en Norvège, à Trondheim, sur la côte ouest du pays, on a trouvé une solution géniale pour accommoder les cyclistes intimidés par les rues en pentes : Un remonte-pente "pousse-pieds".
Le système s'intègre parfaitement bien dans le paysage. Il fonctionne à 7 km/h.
Alors, monsieur Labeaume? Voilà un beau projet pour la ville de Québec, cité des pentes abruptes et des côtes franches. Et ne nous dites pas que l'hiver peut être un problème pour ce système : Il a été inventé en Norvège, et en Norvège, il y a aussi un hiver de qualité supérieur!
Le remonte-pente est en service de 7h à 22h tous les jours et fonctionne même l’hiver grâce à un système de câbles chauffants.

Merci à Robert Dupuy de nous avoir envoyé ces images.

Vidéo du système en fonctionnement
Site du système



lundi 24 janvier 2011

Lucien Jonas


Petit Breton, Lucien Jonas en 1905
Musée de la Piscine à Roubaix.


Un petit clin d'oeil pour souligner les médailles récemment obtenues par notre chef de produits route et urbain chez Opus, Stéphane Le Beau, triple champion du monde sur piste.

Lucien Jonas (1880-1947) était avant tout un remarquable dessinateur, mais aussi un peintre portraitiste et un décorateur mural.
Il fût nommé peintre officiel de la marine française. Ces peintures et illustrations des temps de guerre ont fait école et sont exposées en permanence au musée Carnavalet à Paris.

autre peinture : Gabrielle, la cafut, Musée d'Anzin

jeudi 20 janvier 2011

Faire un Catalogue



Depuis 2001, hormis la création des vélos Opus, je m'occupe de la production des catalogues, avec la précieuse collaboration du photographe Marc Dussault. Nous avons fait des catalogues dont les images de vélos étaient prises en studio. Catalogues léchés dans lesquels nous mettions un soin particulier à faire ressortir l'aspect esthétique des vélos.

Au cours des années, nous avons développé des techniques et des trucs pour améliorer la prise de vue. De plus en plus précises, grâce il faut le dire aux avancées technologiques du numérique, les photos témoignaient de la grâce des vélos avec une justesse et une netteté de détails impressionnante.

Pour la version 2011 du catalogue, en fait pour la dixième année d'Opus, il y a eu des changements. Je devais travailler avec un autre photographe, Rick Katigbak, question d'horaire de disponibilité.
Afin de rendre justice à chacun et pour éviter que l'un et l'autre des photographes soient comparés, j'ai pensé "casser le moule" et explorer d'autres points de vue, d'autres concepts.

Ainsi, l'idée de faire des photos extérieures était une suite logique. Mais je ne voulais pas tomber dans les clichés de photos d'action : Vélo de montagne en montagne, vélo de route sur route, etc. Il fallait trouver autre chose, quelque chose de rarement fait. L'idée de montrer le vélo hors contexte m'est apparue intéressante.



J'ai alors pensé à toutes sortes de lieux incongrus, allant des allées de métro à la casse automobile. Mais vite se sont présentées les difficultés logistiques. Nous avons plus de 80 modèles... Il me sembla alors hors de question de trouver 80 emplacements différents, 80 mises en scène et de faire une session photo à chaque endroit. Nous aurions pris des semaines à compléter la prise de vue.



J'ai pris alors mon appareil photo et enfourché mon fidèle vélo à la recherche de lieux inspirants. Des journées ensoleillées à sillonner des quartiers et à prendre nombre de clichés. La belle vie, quoi! Rapidement, quelques lieux se sont imposés. J'ai senti que d'apposer un vélo flambant neuf contre un mur ou une structure défraîchie pouvait créer un contraste très intéressant. Je me suis donc concentré sur des anciens quartiers industriels, les ruelles et sur le secteur du vieux port de Montréal.



L'avantage de sillonner les rues en vélo, c'est que l'on peut s'arrêter à tout bout de champs sans avoir à trouver une place de stationnement. Mais aussi on peut couvrir un plus large secteur et plus rapidement qu'à pieds. Bref, ici et là je prenais des clichés de façades, de murs, de palissades pouvant correspondre à tel ou tel vélo, en termes de couleurs, comme en termes de caractère.



Réunissant par la suite toutes ses photos, et grâce à Google Map, ainsi qu'aux heures affichées sur chaque image, car la lumière change selon l'heure de la journée, j'ai tracé un parcours idéal. J'ai regroupé certains emplacements afin de concentrer les prises de vue, surtout en pensant à l'emplacement de stationnement du camion, car il fallait bien apporter tous ces vélos!



Bien sûr, il était impossible de photographier toute la ligne Opus en un jour. J'ai réparti donc les séances de prise de vue par gamme de vélo et par emplacement. Nous avons fait quatre jours à coup de 20 à 25 vélos à la fois. C'était tout un défi car nous n'avions jamais fait cela avant et je ne pouvais pas estimer le temps que cela nous prendrait.



Rick est arrivé, le premier jour, avec un chariot transportant tout ce dont un bon photographe professionnel à besoin pour assurer une prise de vue parfaite. Des réflecteurs, des Softs, des trépieds, des supports, des batteries électriques, des rallonges, plusieurs appareils, une multitude d'objectifs... Bref tout un attirail prêt pour toute éventualité. Pauvre Rick, je lui ai fait remettre tout cela dans sa voiture et lui ai expliqué que nous partions pour une sorte de "Shooting sauvage", des prises de vue instinctives, sur le vif et certainement dans des endroits où normalement nous ne devrions peut-être pas nous trouver. Il fallait donc être léger, ultra-léger. Il ne garda que deux appareils et un réflecteur escamotable souple.



Nous avons alors pris chacun deux vélos à la fois et nous nous sommes mis à marcher en direction des emplacements prévus. Mais je savais que, selon nos déplacements, l'inspiration du moment pouvait tout faire changer. Ainsi, il est arrivé plusieurs fois que l'on prenne un vélo dans plusieurs emplacements différents. Des aides de chez Opus, qui avaient chargé les vélos et conduit le camion, nous fournissaient d'autres vélos au fur et à mesure de nos avancées. Même le camion avait été chargé selon un ordre précis permettant d'avoir accès plus rapidement aux modèles désirés selon les emplacements prévus. Un véritable ballet de vélos, d'allées et venues, de clics et d'oeil perçant... Ça sentait la créativité à plein nez.



Bref, je savais à 70 % où nous nous en allions, mais il restait une grande part d'inspiration, d'instinct et de spontanéité sur place. Rick a été un excellent joueur car je ne lui laissais que deux à quatre clichés par vélo pour ne pas perdre de temps. Je lui avais longuement expliqué le concept et le genre de photos auxquelles je m'attendais. Dès les premières photos, j'ai vite compris que je pouvais lui faire complètement confiance. Nous avons beaucoup marché! Il faisait beau et chaud.



Après ces jours de prise de vue, je suis retourné au bureau avec un disque dur de toutes les photos. Et là, ce fut la découverte du résultat. Nous avions prit une énorme chance car nous ne pouvions reprendre le travail. Il fallait que chaque photo soit la bonne. L'immuable date de tombée approchait et il me restait que deux jours pour transférer et retoucher les photos, ainsi que finir le montage complet du catalogue.



Ce fut une belle aventure et je pense que c'est l'un des catalogues dont je suis le plus fier.
Merci Rick et toute l'équipe.

mardi 18 janvier 2011

Le vélo selon Picasso


Tête de taureau Pablo Picasso
Paris, printemps 1942
Selle en cuir et guidon en métal
h. 33.5 ; l. 43.5 ; p. 19 cm
Musée national Picasso


Pablo Picasso, "trifouilleur" devant l'éternel, affectionnait les assemblages hétéroclites, source de création sans limites. Ici, c'est dans un éclair que cette selle et ce guidon de vélo se sont associés dans l'esprit de l'artiste. La tête de taureau est animal emblématique de l'œuvre de Picasso.
La simplicité visuelle de cette forme n'est pas sans rappeler les peintures rupestres et, évidemment, la composition élémentaire des structures graphiques de Picasso.

On peut aussi digresser et penser que pour certains, le cyclisme urbain est une sorte de corrida dans laquelle on peut se demander qui est le toréador et qui est le taureau. Pas nécessairement ceux auxquels on peut penser de prime abord.

lundi 17 janvier 2011

Sac de guidon Urbanista

Ok, ok! Un peu de promo! Mais lorsqu'on est fier de ce l'on crée...
On nous a souvent demandé ce qu'était ce fameux sac de guidon que l'on voyait sur certaines photos du Cervin ou du Jura, et bien ce petit sac, qui n'était jusqu'alors qu'un prototype, équipera toute la gamme des vélos Urbanista en 2012!!

Avec son allure rétro, c'est un petit sac de guidon qui s'harmonise parfaitement avec le style d'un vélo Urbanista. En cuir synthétique résistant aux intempéries et aux rayons UV, ce sac est d'une capacité de 0.9 l. Il est prêt à accueillir vos clés, votre porte-monnaie et votre cellulaire. Bref, libérer vos poches pour pédaler à votre aise.


jeudi 13 janvier 2011

Artiste Coréen inconnu...



Artiste Coréen inconnu... Mais comme quoi le vélo et son mouvement cinétique peuvent se traduire en une sorte de calligraphie rythmique intéressante.