lundi 29 novembre 2010

Dans le fond du garage


photo : Alec

Dans le fond du garage
Alec Stephani - Texte paru dans le magazine VéloMag, hiver 2010-2011

— T’es là depuis longtemps? Dit un vélo de ville oublié au fond d’un garage.
— Tu dormais ou quoi? On m’a foutu là comme un vieux rebut dès la première neige.
— Compte-toi chanceux. Moi, il m’a fait rouiller dehors pendant des années avant qu’il trouve ce garage.
— Ça fait combien d’années que tu croupis là? Il ne t’utilise plus?
— Non. Parce qu'il ne me voit plus. Quand j’étais jeune, il me montait dans son appartement, à l’abri des intempéries. J’étais beau et séduisant. Il prenait soin de moi. Il me lavait. Il me huilait. Il me respectait. Mais l’année où elle est entrée dans sa vie, il m’a fait passer l’hiver sur le balcon. Et au printemps, je grinçais de tout bord tout côté.
— Il ne t’a pas huilé?
— Non, monsieur. On est passé de l’huile fine à la grosse graisse. Mais tu sais quand ça commence, on a beau graisser, le mal est fait. Alors plus je « chantais » moins il me prenait. Et un jour, un jeunot comme toi a pris ma place.
— Un jeunot?
— Tu n’es pas le premier vélo urbain « performance » qu’il a eu. Ok, je peux comprendre que de rouler avec moi, même en forme, ça ne vaut pas un système indexé.
— Ne perd pas espoir! Tu sais, j’en vois de plus en plus qui se font rafistoler, ou même carrément restaurer. C’est à la mode.
— Quoi, tu penses que je pourrais être encore à la mode?
— Hum… avec quelques livres de moins…!

dimanche 21 novembre 2010

La table est mise

Partout, on claironne le ‘retour des bicyclettes’. Peu importe les raisons invoquées - qu’il s’agit de sauver la couche d’ozone, les scénario noirs du Peak oil, la courbe démographique et les Babyboomers qui veulent retrouver la forme – le vélo comme pratique récréative et/ou comme mode de transport serait parmi nous pour y rester.

À l’oeil nu, on le voit : les pistes cyclables débordent à un tel point qu’il est parfois plus sécuritaire de rouler hors les pistes. Les Bixis se mutliplient, pas juste à notre échelle montréalaise, mais dans plusieurs grandes villes du monde, et leur prolifération est plus rapide que la supposée pandémie de punaises de lit.

Avec une telle résurgence viennent aussi les effets de mode et les ... diktats. Quand on est néophyte, c’est normal, on cherche conseil. Et on se fait dire ce qui doit être. Pour faire du navetage, ça prend un vélo urbain. Pour la route, un vélo de route. Pour le hors-piste, un vélo de montage ou de cyclocross ou que sais-je. Tel type de guidon. Tel type de pédale, cale, clip, alouette! Cuissard de lycra ou pas. Base layer de mérino, rien de moins.

Ouf.

Si ma saison 2010 m’a bien rentré quelque chose dans la tête, c’est bien de faire fi de pas mal de ces diktats. Comme quoi on finit toujours par faire une Antigone de soi, et aller contre la Cité, en faisant à sa tête dès qu’on prend un tant soi peu d’assurance. Je ne rapporte ici que deux anectodes pour illustrer mon propos.

Un vélociste bien connu dans Montréal est à liquider sa marchandise en vue d’un déménagement prochain. Je passe par là après le travail et je vois qu’il y a dans cette vente exactement ce que je cherchais alors que je suis presque sur mon départ pour un petit voyage de cyclotourisme. Un cuissard de la marque et de la taille que je cherche, du type qui se porte dessous un autre vêtement. J’achète. Vente finale bien entendue. Une fois rendue à la maison, je ne peux pas attendre davantage pour l’essayer. Et voilà que je trouve que c’est un bien bizarre de cuissard, dans le genre extra coussiné de tout bords tout côtés, en amont et en aval. Quelque chose que ce cuissard. Je regarde l’emballage et s’ensuit un grand éclat de rire bien sonore : c’est un cuissard de gars! Je suis bien contente que ce soit une vente finale et que je ne peux pas le retourner puisque ce cuissard là fait disparaître toutes les aspérités de la route sous mon popottin, plus efficacement que la meilleure selle, le meilleur cuissard de fille, les meilleurs pneus. Les cahots de la piste défoncée ? Envolés! Il faut être honnête et dire que je ne le rachèterais pas si c'était à refaire, puisqu’il faut bien admettre que le cuissard masculin n’accommode pas trop bien les courbes féminines plus importantes des hanches et des fesses, mais l’incident m’a encore une fois illustré que tous ces diktats sont parfois bien ridicules...

Deuxième anecdote : je reviens d’un belle virée de 600 km sous des latitudes plus clémentes. Et quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir à la ligne de départ dix neuf cyclistes non pas sur des vélos de route mais avec toutes sortes d’autres vélos. Des vélos urbains (où l’on roule presque en position assise), des hybrides ‘non-performants’ (comme le vélo que j’avais apporté), un vélo de montagne, et même un vélo-pliant! La majorité des cyclistes de ce groupe ne se trouvaient pas dans une position aérodynamique alors que nous avons pourtant roulé à bonne allure avec de méchants vents de face pendant la moitié du voyage. Et ce ne fut pourtant que pur plaisir. Je voyais aussi que bien d’autres comme moi avait considérablement modifié leur vélo. Changer le siège, changer le guidon parfois, patenté ceci ou cela, sac du support arrière installé tête-bêche, positionnement inusité des portes-bouteilles, et j’en passe. La moitié de ces cyclistes avaient fait d’autres voyages de cyclotourisme pareillement équipés. Tout ça n’était nullement de l’improvisation, mais plutôt le fruit d’un patient travail d’amélioration de leur monture.

Au fond, ça n’aurait pas dû me surprendre tant que ça, puisque qu’en matière de vélo-boulot, on voit la même chose. Chaque jour des gens font du navettage équipés de toutes sortes de manières. On rencontre tous les cas de figures : certains équipés pour le Tour de France, et d’autres avec des bicyclettes si déglinguées que ça tient du miracle si elles se rendent à bon port. Vélos de montagne, vélos hybrides aux configurations les plus éclectiques, vélos urbains, vélos pliants, vélos de route, c’est un méli-mélo joyeux où chacun et chacune roulent avec ce qui lui plait, lui convient, convient à son style, à son budget, et le tout faisant un salubre pied de nez à pas mal de ces diktats.

Dans cette offre croissante de montures, d’équipements, de pistes et circuits, de voyages, de services, chaque pitch publicitaire y va de ses préceptes, de sa rhétorique sur ce que devrait être votre pratique du vélo. À chacun de s’approprier ce qui lui convient. Essayez différents vélos, et gardez à l’esprit qu’un vélo - même avec le plus beau design du monde (et dieu sait qu’ils sont magnifiques les vélos qu’on nous proposent!), même avec la plus géniale ergonomie - peut ne pas être parfait acheté tel quel. Peut importe le soin que le fabricant aura pris pour y arriver. À vous de le modifier pour votre pratique du vélo. Il en va de même pour l’attirail vestimentaire. Oui, peut-être que ce jersey en tissu high-tech respirant est super. Ou c’est peut-être le vieux tee-shirt de votre ex qui est l’idéal pour cette ballade matinale.

Profitons donc de ce retour en force du vélo tout en faisant fi des diktats puisque maintenant la table est mise, et de si belle manière!

Crédit photo : Petit déjeuner cycliste © Suzanne Lafontaine.

lundi 8 novembre 2010

Abeille Gélinas - la vraie Bee Bike Girl!

Abeille Gélinas a parcouru la passerelle avec le Nuovella lors du défilé « Highlight sur la semaine de mode de Montréal », mercredi 4 août 2010. Elle est tombée littéralement en amour avec ce vélo et nous lui avons proposé de devenir porte-parole de la marque. Elle a accepté avec bonheur.

Q : Abeille, après avoir rouler ta bosse au Québec et aux États-unis, comme actrice, animatrice et DJ (DJ Bee), qui es-tu aujourd'hui?

R : Je suis une femme qui n'a certainement pas fini de déployer ses ailes, j'ai l'impression que mes passions s'intensifient de plus en plus.. Je suis une artiste qui a le bonheur facile, qui regarde la vie avec des grands yeux d'enfants... Je suis très heureuse de pouvoir vivre d'une de mes grandes passions en ce moment, la musique. Je suis DJ/créatrice d'ambiance et c'est une vie que je me suis créée en fonçant à 100 %.

Q : À Los Angeles, on imagine facilement que le vélo "Beach Cruiser" est roi. As-tu succombé à l'envie de parcourir les longues plages de Venice en vélo?

R : Of course! Une de mes copines qui habitait Venice en avait un et elle me le prêtait souvent lorsque j'avais besoin de m'évader et de prendre le large... Rouler en vélo me ramène à ma jeunesse et me donne un sourire instantané.

Q : Te souviens-tu de ton premier vélo?

R : Venant d'une famille pas mal "Hippie", mes parents faisaient du recyclage de jouets entre les soeurs, j'ai donc hérité d'un beau vélo rouge qui avait déjà pas mal vécu!

Q : Lors du défilé « Highlight sur la semaine de mode de Montréal », qu'est-ce qui t'a fait craquer pour ce vélo?

R : Son look rétro et sa couleur qui le rend si unique et son protège-jupes à l'ancienne qui lui donne un air si chic! Je m'imaginais déjà faire mes emplettes dans mon quartier avec! (Outremont/Mile End)

Q : Maintenant que tu roule sur le Nuovella, comment le décrirais-tu?

R : Il ne faut pas s'en cacher, il est assez "tape-à-l'oeil". Disons qu'on ne roule pas inaperçu avec ce vélo ;) Cela dit, ce n'est pas qu'un "joujou"' car il est très solide, stable et j'adore que ma posture de corps soit droite quand je le conduis. J'aime m'amuser à passer d'une vitesse à l'autre (dépendant de combien de Cupcakes j'ai mangé la veille)...

Q : Le vélo fait-il partie de ta vie?

R : Absolument car c'est mon moyen de transport numéro 1! J'habite dans un quartier assez central, donc n'ayant pas de voiture, la plupart du temps, je roule ou je marche! J'ai personnalisé mon vélo en y ajoutant un petit panier en osier à l'avant pour mes emplettes ainsi qu'un crochet sur le côté pour y mettre ma mallette avec mon ordi.

Q : Crois-tu que le vélo urbain peut changer la façon de vivre la ville?

R : Oui, vraiment. Se déplacer en vélo permet d'avoir un rapport beaucoup plus intime avec sa ville et d'y découvrir des chemins que l'on ne prendrait pas autrement. J'espère que la ville s'adaptera de plus a plus à ce mode de vie en y construisant plus de routes pour la circulation des cyclistes et des stationnements plus nombreux et plus sécuritaires.

photo Abeille Gélinas : Magazine 7 jours
photo Nuovella : Opus

eBike - Solution électrique


eBike Urbanista Solution électrique

Répondant aux demandes croissantes pour des vélos électriques, nous proposons une solution intégrée au style Urbanista. Ainsi, au premier coup d'oeil, on ne remarque pas qu'il s'agit d'un vélo électrique car au lieu d'essayer de dissimuler tant bien que mal la batterie, nous en avons faire un élément de style en l'habillant d'une élégante housse en cuir synthétique, résistant au rayon UV et à la pluie, et agrémentée d'une poche extensible,

Cette solution est disponible sur les vélos Urbanista à dérailleurs. C'est-à-dire : le Zermatt, le Cervin et le Classico, dans leur version pour hommes ou pour femmes.

Profitez dès lors d'une assistance électrique sans-pareille, propulsée par la technologie BionX, un concept d'ici que l'on retrouve sur la plupart des grandes marques européennes.

L'option d'assistance électrique est offert sur les vélos à dérailleur de la gamme Urbanista :

Moteur :
BionX PL350
Puissance : 350 Watts
Couple : 9/35 Nm
Poids : 4.7 kg

Batterie arrière :
BionX 40 cellules en lithium manganèse rechargeable
37V - 6,4A/h - 248W/h

Console :
D’utilisation simple et facile, la console multifonctionnelle à affichage numérique indique la vitesse, l’énergie en réserve dans la batterie et le niveau d’assistance. De plus chaque console est équipée d’un système antivol pour protéger votre vélo.

Housse :
Cuir synthétique résistant au rayons ultraviolets et aux intempéries.
Pochette (volume : 2 litres)

Interface :
Planchette de bois (contreplaqué 7 plis) teint, avec ouvertures pour crochets de sacoches.