lundi 25 octobre 2010

Fin du Monde - Mark Grieve


Bike Arch, Black Rock Desert, NV, Mark Grieve
Markgrieve.com
photo by Steph Goralnick

Il y a un côté "fin du monde" dans cette image fantastique. Mais tout comme l'insecte survivant au cataclysme, le vélo sera toujours là lorsque les combustibles fossiles auront disparu!!!

Mark Grieve n'en est pas à son premier coup d'éclat sculptural. Le vélo est un de ses thèmes de prédilection. En le mettant en scène de façon peu orthodoxe, Mark Grieve nous force à une certaine réflexion sur son état, sa place dans nos sociétés. Il met en exergue le mot "recyclage" en nous faisant bien comprendre que l'étymologie de ce terme comporte bien le mot "cycle". Recycler, c'est donner une seconde vie à un objet ou une matière. Re-cycler? Cycler deux fois? Bicycle? ... Ben oui!

lundi 18 octobre 2010

Paris à vélo, c'est pas rigolo!



Le quotidien d'un cycliste parisien pendant 1 an.
Le materiel utilisé est une camera pour modele reduit, filmé avec un baladeur multimedia Archos.

mercredi 6 octobre 2010

Du caractère viral de la courtoisie

Hier, un merveilleux petit 40 km par 19C, dans la lumière magnifique d'octobre, avec les feuilles aux arbres qui flamboient. La ville, ces jours-là, est délicieuse. Et la ballade idyllique. Mais pas assez pour me faire oublier que ma saison de vélo tire à sa fin puisque je ne suis pas des chanceux et chanceuses qui ont les poumons pour rouler dans le froid hivernal.

Si je repense à cette saison qui s'achève, je suis aux oiseaux. Les occasions de rouler à vélo furent quotidiennes dès notre printemps hâtif. Et mes objectifs avoués de convertir au vélo-boulot quelques personnes de mon entourage : un succès dont je m'enorgueillis. De même pour mes objectifs de rouler sur de plus longues distances : je pars dans quelques jours pour un voyage de cyclotourisme sous des latitudes plus clémentes.

Mais 2010 aura surtout été pour moi l'occasion de pleinement prendre la mesure de notre cohabitation - automobilistes, cyclistes, piétons - puisque lors de ma première sortie en avril j'ai été victime d'un délit de fuite, accrochage qui me fit faire une chute à vélo et une vilaine blessure au dos. Bien que cela aurait pu me coller la peur aux fesses et me dicter un état d'esprit vindicatif, je suis remontée en selle, et j'ai opté pour redoubler de zéle au chapitre de la ... courtoisie.

J'ai été en mesure de constater, tout au fil de la saison, que c'est encore la meilleure stratégie. Oh, ça ne fait pas disparaître de ma route les chauffards et cyclistes délinquants, mais ça me maintient dans un état d'esprit ouvert et détendu, et conséquemment, toutes ces choses m'atteignent moins et ne me gâchent pas le plaisir de rouler en ville. Si on se formalise de tout ce que l'on voit quotidiennement, on ne mettrait plus le nez dehors. Et dehors, c'est là que j'ai envie d'être, par beau temps et temps de pluie.

N'allez pas croire que ça me vient naturellement. C'est un choix éthique qui implique un travail sur soi hardu. Mais j'ai choisi d'en faire le pari. Il faut beaucoup de temps pour changer les mentalités et les comportements. Si la courtoisie ne semble avoir que peu d'impacts dans l'immédiat de son expression sur la route que l'on a tant de difficulté à partager de façon civilisée, je demeure convaincue de son efficacité à long terme. La courtoisie est communicative. Elle est virale!

Combinée aux actions citoyennes qui visent à rappeler à nos décideurs des changements nécessaire au chapitre des lois, de leur respect, des aménagements urbains, etc.; c'est un cocktail explosif que je compte bien reconcocté l'an prochain!

lundi 4 octobre 2010

Petit traité de vélosophie

Didier Tronchet Petit traité de vélosophie
Plon, 2000 (ISBN 2259193145)

Avec cet ouvrage édité en 2000, Didier Tronchet se place en précurseur du mouvement Slow Bike. Bien sûr, le ton de son pamphlet est ouvertement et comiquement de mauvaise foi, mais il fait tout de même réfléchir sur la présence du vélo et de la voiture en milieu urbain.
D'ailleurs même le terme de "milieu urbain" est significatif, car ne voit-on pas de plus en plus de centres-villes devenir de beaux espaces libres, inspirant et respirant pour piétons délestés du stress du volant.

À lire en contexte de l'époque.

« Et si le vélo était avant tout un moyen de déplacement intérieur ? Une formidable occasion de redécouvrir la ville, mais aussi soi-même... A travers une foule d'anecdotes savoureuses, d'envolées théoriques implacables et volontiers cocasses, sans oublier quelques bouffées d'indignation pamphlétaires contre la barbarie automobile, ce Traité de vélosophie démontre, par l'humour, que le vélo est un outil libérateur de la pensée. Sur un ton léger, mais percutant, l'auteur propose une manière inédite de penser la ville de demain, une ville enfin redevenue humaine après s'être vouée au totalitarisme motorisé. Aussi, quand vous verrez passer un cycliste, ne vous fiez pas à son allure inoffensive. A sa façon il est en train de changer le monde...»

Inspiré du mouvement Slow Food, le Slow Bike est à l'état embryonnaire. Juste l'idée d'un tel mouvement fait réfléchir sur notre mode vie. Au Danemark, l'efficacité passe avant la performance, contrairement au reste de l'occident. On est si performant qu'on fini par s'oublier.

« Quand je vois un cycliste avec son casque, des gants, des vêtements aérodynamiques, je me dis toujours qu'il est habillé pour faire une connerie dangereuse. L'adepte du Slow Bike ne se change pas pour se déplacer en vélo, en allant travailler ou faire ses courses. Il circule à une vitesse qui permet de mesurer chaque coup de pédale tout en ayant assez de marge de manoeuvre pour éviter las danger. Circuler lentement permet de rester en contact avec son environnement. Pensez à tous ces petits détails de la vie urbaine que vous pouvez manquer en allant trop vite, allant jusqu'à oublier d'acheter la pinte de lait prévue avant de partir.
Les gens sont beaux, arrêtez de les dépasser, vous risquer de rater une occasion au feu rouge.
»

dimanche 3 octobre 2010

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle


photo : Alec

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Alec Stephani - Texte paru dans le magazine VéloMag, automne 2010

— Es-tu malade? On n'est pas mortes, et il n’y a pas de quoi nous ramasser à la pelle. On laisse ça pour la neige!
— C’est pas ce qu’il voulait dire. C’est rien qu’une chanson.
— Non, mais ça m’insulte! Déjà qu’on nous roule allègrement dessus!
— Ah! Moi, j’aime assez. Surtout les pneus à crampons des vélos de montagne. C’est comme un shiatsu !
— Tu te fais shiatsu toi?
— Laisse faire! Esprit tordu!
— Non, non! C’était ma branche qui était tordue! Mais blague à part, des pneus de vélo de montagne en ville… C’est un non-sens! Non, moi je préfère les pneus de vélos de route, bien gonflés, c’est plus raffiné et je les fais mieux glisser, surtout si je m’installe sur une belle peinture blanche!
— Quoi? T’es sadique! Ils roulent où ils peuvent ces pauvres cyclistes d’automne.
— Comme nous! On tombe où on peut, ou presque. J’avoue que j’aime bien mieux être sur une piste cyclable que sur la route. Hier je me suis fait coller sur un pneu de vélo hybride. J’ai bien aimé la balade. Mais à chaque tour, je me prenais le hauban. Ça a dû agacer la madame. Elle a pris le soin de s’arrêter pour me décoller de là.
— Tu vois, tu aimes bien les vélos!
— Mouais, c’est mieux que de se faire balader par un pneu de camion. Mai toi, je te regarde, t’as pas bonne mine.
— J’avoue. J’ai eu le « plaisir » d’expérimenter un pneu de vélo à clous…
— Ha! Ha! Après le shiatsu, c’est l’acupuncture!!